Blondeplatine

Blondeplatine
Platine pour cheveux blonds

mercredi 25 mai 2011

Passengers de Michael Bond

     Ce film pourrait être qualifier de Road Movie sachant que les deux personnages principaux passent les quasi deux heures de film dans une voiture. Seulement voilà, la vitesse si lente à laquelle ils roulent (car ils sont pris dans les embouteillages) donne l’illusion d’un surplace, tout comme le déroulement du film qui va à la même vitesse.
     L’enjeu pourtant paraissait intéressant et c’est d’ailleurs un vrai challenge pour n’importe quel réalisateur : comment filmer deux personnages enfermés dans une voiture sans laisser le spectateurs sur ‘le bord de la route’? Dans Passengers, on tient dix minutes, les plans de points de vue multiples et plutôt rapide nous divertissent mais au bout de une heure et demi nous sommes pris d’impatience autant qu’eux. Miracle !, le couple fait une escale chez des amis pour régler des affaires, cette séquence est comme un bol d’air, on ne veut pas qu’elle se termine.
     Malheureusement, le retour dans la voiture s’avère fatal, la tension monte entre ce couple (semblant pourtant s’aimer et avoir une vie sexuelle plutôt active puisque c’est la première chose qui est montré dans ce métrage), mais pourquoi? Il est vrai qu’il faut reconnaitre la solidité des dialogues mais est-ce inévitable de finir par une dispute quand on passe deux heures dans les embouteillages? Oui, pourquoi pas, mais alors, peut-être pas à en venir à des aveux à la «je te trompe, j’ai une liaison depuis quatre mois», le film bascule alors dans une comédie à l’eau de rose version moderne (oui, ils ont une belle voiture quand-même!).
     L’intervention du réalisateur (Michael Bond) après le visionnage du film allait donc expliquer ses choix cinématographiques. Mais de là à apprendre que finalement l’essentiel c’est «la bague en diamant» que la femme enfile au début qui est le fil directeur de tout le film!.. j’aurais plutôt pensé aux panneaux de signalisations.. Ajoutons tout de même que cette bague est présente dans quatre plans en deux heures, il est vrai que cela frappe en visionnant ce voyage catastrophe.
     Enfin, après la révélation de la femme qui part toute seule quand ils sont finalement arrivés devant le restaurant (la destination finale, ouf!), celle-ci s’en va toute seule. Mais ce n’est pas grave, parce qu’on attend que son mari déboule dans le restaurant pour casser la figure de l’amant, son ennemi. Mais non, celui-ci s’en va, bredouille, pour sûrement manger une pizza devant la télévision au chaud à la maison, ce qu’il rêve de faire depuis que le moteur tourne. Une chose est sûre, le retour se fait sans moi : «okay bye»!

lundi 23 mai 2011

Critique de Arrêt en pleine voie de Andreas Dresen


        Voici un film présentant un événement réaliste : celui du basculement de la vie d’un homme: Franck, et de sa famille quand celui-ci apprend qu’il a une tumeur au cerveau.
        Ce long-métrage m’a particulièrement touchée ayant vécu exactement cette même situation il y a deux ans et c’est ce qui m’a permise de constater à quel point la réalisation est réaliste et sans triche. C’est pourquoi il est tant dérangeant que émouvant. La temporalité qui défile lentement (mais en même temps trop vite pour cet homme) donne un caractère oppressant, on ne veut pas sa mort mais en même temps elle n’arrive pas, même si le personnage évolue aussi vite que le temps, avec cette hiver froid, cette saison où tout s’arrête. La dégradation physique est très bien menée, le jeu de l’acteur Milan Peschel étant plus que naturel.
      C’est tout de même un sujet plus que délicat, et il me semble que le réalisateur a le gout pour ces choses dont on ne parle pas au cinéma comme avec son film Septième Ciel, plus qu’intimiste avec ce couple de septuagénaire. Ici, c’est une rupture familiale qui dès le début est annoncée, alors pourquoi ne pas partir dès le début de la séance si nous connaissons la fin? Parce que justement ce film présente des personnages touchants et attachants, et que l’espoir nous reste dans un coin de la tête aussi.
      Pour ce qui est de la technique, c’est un montage très simple et des plans pas particulièrement esthétique. La seule exception, ce sont ces moments où Franck, le cancéreux, se prend en vidéos comme pour écrire ses Mémoires mais de façon moderne avec ce fameux téléphone actuel : l’iphone. Toutefois, malgré ce sujet tragique, l’humour est quelque fois au rendez-vous et y est vu comme une lumière optimiste pourtant irrémédiable. Comme par exemple quand Franck demande de passer tout l’abum de Neil young «Dead man» le jour de ses funérailles et que le vendeur lui répond que ce n’est que deux voire trois chansons maximum. Il y a là un contraste entre cette mort qui arrive très lentement tout en étant trop rapide, et cette future cérémonie où nous n’avons plus le temps de rien.
      C’est en conclusion, une petite claque, efficace, qui fait raisonner le corps de frissons pendant un bon moment après le visionnage du film. Il fait prendre conscience que la vie est là et à quel point elle est fragile.

Critique de Polisse de Maïwenn Le Besco

         Un film présentant le quotidien de la Brigade de Protection des Mineurs à Paris pendant leur travail mais aussi dans leurs vies privées. Dans un premier temps j’ai trouvé les dialogues ultra-rapides, habiles et drôles. Les acteurs rayonnent dans leurs rôles et le fait qu’ils soient connus inspirent déjà l'empathie du spectateur. L’alternance entre le tragique et le comique est bien traité comme par exemple quand l’équipe va en boite de nuit pour un anniversaire juste après qu’ils se soient occupés d’une affaire d’un bébé enlevé par une mère dangereuse. Aussi, ce métier ne connait pas la routine, malgré les démarches pédagogiques à suivre, Maïwenn nous offre un panel de cas particuliers tous plus surprenants les uns que les autres.
        Ainsi il nous est présenté ici plus qu’un métier: ce n’est pas seulement une équipe mais des amis. Des amis qui connaissent des hauts et des bas, qui ont chacun leurs histoires et problèmes, ce qui rend le film beaucoup plus humaniste et qui nous laisse rentrer dans l’intimité de chacun des personnages.
        Mais quel intérêt de faire vivre une histoire d’amour entre cette photographe qui doit faire un rapport photo de cette unité et ce brigadier incarné par Joey Starr? Certes, Joey Starr se révèle être une grande surprise à l’écran en tant qu’acteur et le couple Joey et Maïwenn fonctionne parfaitement; pourtant je ne pense pas que le personnage qu’elle incarne soit nécessaire. En effet, sa présence est remise en question une seule fois seulement dans tout le film et il n’y a pas de réponse à ce micro débat. Sa présence est même inutile au film ou alors pour faire une pause de tendresse entre elle et Joey, ceci est pour moi une faille au scénario et ressemble trop à son personnage dans Le bal des actrices, le deuxième film de cette jeune réalisatrice.
        Pour ce qui est du montage, c’est un montage rapide, les plans ne sont pas spécialement esthétiques, ils se veulent percutants seulement et cela marche.
        Pourtant, si nous nous penchons sur la morale du film et là où il veut mener, voilà quelque chose qui pose problème: ce film veut refléter une réalité de la France actuelle, certes, mais alors comment proposer une scène où la brigade arrache les enfants en pleurs au bras de leur parents roumains pour les emmener dans un foyer, pour ainsi découvrir juste après que les enfants sont finalement heureux, ne pleurent plus, et dansent dans le bus sur de la musique joyeuse? C’est un peu tiré par les cheveux. Et la fin laisse à désirer, quel message la réalisatrice veut-elle faire passer avec ce montage présentant d’un côté un enfant qui était attouché par son prof et qui malgré cela réussi sa compétition en levant sa coupe, et de l’autre une de l’équipe de la brigade qui vient d’être promue et qui se jette par la fenêtre deux minutes plus tard? Cela voudrait t’il dire que finalement les policiers ont plus de problèmes que ces enfants? Ou alors c’est à cause des enfants qui ont des problèmes que ces choses là ont lieu? C’est un peu confus.
        Je trouve que ce film à première vue est un élan de fraicheur, une bouffée d’air frais, un métrage qui part dans tous les sens sans devenir n’importe quoi avec des acteurs réalistes et prenant la place qu’il faut à l’écran mais si nous nous penchons sur le fond du film, il n’en reste pas grand chose..

Fisheye

Fisheye
Génération Future

Tgv numéro 53467

Tgv numéro 53467
Paysage vu par mon nokia

Carrousels

Carrousels
Manège infernal

Alice in Earth

Alice in Earth
Faites le mur

Superposition

Superposition
Êtres humains

Paysage

Paysage
Inconnus - Êtres humains

Flou volontaire

Flou volontaire
Êtres humains

Rer

Rer
Délabrement

Flou volontaire

Flou volontaire
Paysage

Ombre & lumière

Ombre & lumière
Êtres humains

Paysage

Paysage
Être animal

Portrait

Portrait
Être humain

Cars

Cars
Accident

Cars

Cars
No accident - Être humain

Cars

Cars
No accident

Gourmandise

Gourmandise
Repas de fête

Nantes

Nantes
Portes ouvertes ou fermées

Paysage urbain

Paysage urbain
Errance

Paysage urbain

Paysage urbain
Bastille et ses chiens

Centre G. Pompidou

Centre G. Pompidou
Violence

Grandir

Grandir
Génération future

Paysage

Paysage
Neige

Fragments

Fragments
Êtres humains inconnus

Portrait

Portrait
Être humain

Paysage

Paysage
Être humain

Il faut détruire Montmartre

Il faut détruire Montmartre
Centre G. Pompidou

Paysage urbain

Paysage urbain
Jeunesse

Paysage urbain

Paysage urbain
Neige

Être humain

Être humain
Tester ses limites